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Les interviews de Rory

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Message par JLo Mer 23 Mai 2012, 21:04

Interview rendue très intéressante par ton dur labeur Garb bravo as i can understand english language but i prefer my mother tongue Wink

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Message par Garbage Man Mer 23 Mai 2012, 21:20

J'ai du faire des contresens tout de même mais j'ai la flemme de me relire. A vous de faire fonctionner vos méninges. siffle green
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Message par prettyrose Mar 29 Mai 2012, 20:37

alors là , je dis bravo et mille mercis Garb, ton travail est remarquable et colossal. J'apprécie vraiment beaucoup d'avoir accès à ces documents en français, respect

lapin

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Message par Garbage Man Mar 29 Mai 2012, 20:43

De rien Rosy content que mon travail serve à quelque chose ! Wink
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Message par prettyrose Mer 30 Mai 2012, 06:53

jap
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Message par Chino Mer 30 Mai 2012, 06:59

J'ai oublié de remrcier Garbage, merci Pierrot! bravo
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Message par Garbage Man Jeu 27 Sep 2012, 18:28

Je remets ici l'excellente et intéressante traduction faite par Emi de l'interview donné par Rory pour un magazine portugais:

Emi a écrit:

"Je déteste la New Wave!"

DIJON- HOTEL CENTRAL:

Nous sommes descendus au même hôtel. Une heure et demi avant le show, Gallagher accepte une entrevue durant laquelle on abordera plusieurs sujets intéressants. Sans oublier bien sûr le traditionnel whisky qui au final nous aura dévié de notre sujet de conversation principal, le rock, à son point faible: les femmes! Et en fin de compte sur ce qu'il pense du mariage....

M&S: Taste fut un groupe qui a connu un certain succès dans les années 60, mais on ne sait pas comment vous en êtes arrivés à la formation de ce groupe, que faisiez vous avant?


RG:Ma vie de musicien a commencé bien avant la période de Taste avec un groupe composé de 3 musiciens, rien de bien particulier et sans nom défini, durant quelques semaines.
Comme nous ne pouvions pas faire de tournée en Angleterre nous sommes allés à Hambourg où nous avons joué dans quelques petits clubs en espérant que se reproduise le miracle des Beatles!
Ensuite nous sommes rentrés en Irlande puis est venue la naissance de Taste. Mais avant d'être dans ce petit groupe je jouais de la guitare acoustique et électrique avec des camarades de classe.
Taste a été formé en 66 avec Eric Kitteringham et Norman Damery. J'ai vraiment adoré cette époque "Heavy". Puis il y a eu un changement avec la venue de Richard Mc Cracken et John Wilson comme bassiste et batteur. avec eux nous avons fait les premières parties des Blues Breakers , de John Mayall. Une époque de laquelle je garde de bons souvenirs. Taste s'est séparé en 70 et l'année suivante je débutais ma carrière solo.

M&S: Pourquoi Taste qui connaissait un succès grandissant s'est il séparé? Quels furent les motifs?

RG: Le poids de 4 années passées ensemble se faisait sentir. Des personnes commençaient à avoir des problèmes d'ego. L'abandon de Richard Mc Cracken a précipité la fin. Avec le succès, nous commencions à avoir pas mal de problèmes de management et de direction qui sont venus aggraver la situation. J'ai pensé que je devais en finir et "monter mon propre commerce". J'ai quand même beaucoup hésité à continuer. Mais j'ai décidé de me lancer dans une carrière solo avec de bons musiciens à qui je dois beaucoup!

M&S: Et en ce qui vous concerne personnellement quelles sont vos influences?


RG: Au début quand j'étais encore à l'école mon premier héros fut Elvis Presley. J'aimais aussi beaucoup Buddy Holly et Eddie Cochran. J'ai découvert le blues plus tard mais on ne peut pas veritablement parler d'influence. Le terme exact serait plutôt "Ressenti" (Feelings). Un réel don de la jeunesse.
Après j'ai commencé à écouter Jack Bruce, Mayall, Clapton, Beck et les autres monstres de la musique moderne. Muddy Waters et la génération des "Kings" m'a aussi considérablement inspiré.

M&S:New Wave-Reggae-Disco, quelle est votre opinion sur tous ces styles de musique?

RG:Je déteste la New Wave! Punk est un mot qui existe depuis longtemps. Certes il y a beaucoup de publicité et de folie autour. Mais franchement je ne vois pas ce qui différencie les Sex Pistols des Stones ou des Pretty Things si ce n'est leurs coupes de cheveux! Musicalement je ne pense pas que la New Wave soit plus intéressante que la vieille garde. Mais notez et écrivez qu'il ne s'agit là que de ma propre opinion. Maybe I'm wrong! (en Anglais dans le texte)On verra comment ça évolue. cela dit, je préfère le Punk à la Disco du style Amanda Lear et ses semblables. Le Reggae? J'adore! Bob Marley est un type intelligent.

M&S: "Irish Tour74" fut un tournant important dans votre carrière de musicien.Un album combiné avec la sortie d'un film magnifique qui montre plusieurs concerts dans une Irlande politisée.
C'est dans vos projets une aventure semblable?


RG: "IrishTour" était mon dernier travail pour Polydor. Quand j'ai signé avec ma nouvelle maison Chrysalis il a été convenu que je fasse 3 albums studio et c'est seulement après avoir progressé dans les sessions en studio que je pourrais faire un live.
Bien sûr j'ai parfaitement conscience de la somme de travail qu'il faut pour faire un album live dans lequel on retrouve toutes mes préférences, parce que je suis avant tout un musicien de scène. Peut être que le prochain sera un enregistrement live. Les films quant à eux sont étonnants, en particulier quand ils sont signés par un réalisateur tel que Tony Palmer qui est mentionné dans toutes les encyclopédies de 7ème Art grâce à "ALL YOU NEED IS LOVE". Le film de mon périple Irlandais a parcouru le monde et a été un immense succès.
Mais il ne faut pas négliger cependant le problème financier. Les films sont la majeure partie du temps une perte d'argent! Les charges sont énormes et je suis sûr que le public est loin de s'imaginer combien cela est coûteux. Mon intérêt n'est pas de mettre de l'argent dans des films. Non! Je ne vais pas investir à perte ce que je gagne avec mes disques dans des films musicaux.
Récemment, une télé Allemande m'a accompagné en tournée en Grande Bretagne et nous a filmés avec des techniques différentes de Palmer. C'était intéressant. Mais pour le moment je n'ai pas prévu de long métrage. La vie est déjà assez chère!


M&S: Parlez nous un peu de l'album qui vient de sortir "Photo Finish", comment s'est déroulé sa réalisation?

RG: Pour la première fois dans ma carrière ce n'est pas sur un album que j'ai travaillé mais 2! Notez bien: Nous avons commencé à enregistrer il y a un an en Amérique et au bout de 3 mois nous sommes arrivés à la conclusion que le travail n'était pas bon.
Nous sommes retournés à Londres afin de repartir sur des bases saines. le studio situé sur Oxford Street était impeccable techniquement parlant mais l'environnement était infect. Sa situation en plein centre de Londres faisait qu'en milieu de journée c'était un véritable enfer à cause de la circulation intense. Et cela a commencé peu à peu à affecter nos sessions en studio.
Alors je me suis renseigné sur les studios Allemands qui ont une bonne réputation en matière de technicité, on a opté pour Dirk Studios situé dans un village près de la magnifique ville de Cologne, un paradis pour les sessions d'enregistrement avec hôtel, piscine, et grand bosquet.
Enfin toutes les conditions optimales pour faire un bon travail de concentration et d'improvisation étaient réunies. Il nous a fallu 3 bonnes semaines pour la réalisation de cet album après tant d'aventures.
Le prochain nous le ferons à Londres mais à l'air pur cette fois ci! En Allemagne l'atmosphère était un peu trop relax parce que nous avions déjà le matériel de l'album (textes et musiques) prêt. C'était un peu des vacances si vous voulez.
"Photo Finish" est une pièce de 9 compositions avec avant tout un élément nouveau: le batteur Ted Mc Kenna. Ces 9 chansons ont été sélectionnées parmi les 15 que j'avais écrites. Il a été produit en collaboration avec Alan O'Duffy qui a déjà travaillé avec Paul Mc Cartney, les Stones, les Kinks et bien d'autres, et qui a une grande expérience.
Quant au contenu il y a un son plus hard, plus de guitares, plus de rythme. Le Blues est toujours là mais il est plus proche du Blues Rock! C'est trés excitant! C'est un son Rory Gallagher avec de nouvelles idées!

M&S: Quel est selon vous votre meilleur album?

RG: Jusqu'à présent ma préférence allait à "Calling Card"; Mais "Photo Finish" possède un son plus naturel qui ne renvoit pas l'atmosphère pesante du studio. C'est mon album préféré. Mais j'adore aussi "Tattoo".

M&S: Cet album magnifique sort après deux années de silence! Que s'est il passé?

RG: Oui quand les albums ne se succèdent pas à un rythme normal (un par an) , les gens ont tendance à croire qu' "on s'est endormis à l'ombre d'un arbre"!
Ça n'est pas ça du tout! Nous avons fait une énorme tournée qui est passée par le Japon, puis aux USA pendant 3 mois et qui a continué en Europe avec l'Angleterre, la Belgique, les Pays Scandinaves et limitrophes. Puis j'ai eu un petit accident, une fracture du pouce qui m'a immobilisé pendant six mois. Tous ces facteurs ont contribué de facto à cette absence inhabituelle. Non! Deux ans c'est beaucoup! Le prochain album live ou pas sortira dès 79 j'espère que ce sera avant l'été. J'aimerais revenir au rythme habituel.

M&S: Pensez vous qu'il y a un fossé entre comment les Américains vous perçoivent par rapport à l'intérêt que vous porte le public Européen?

RG: Il y a des caractéristiques propres à chaque race, chaque peuple. C'est un fait évident dans mes spectacles.
Depuis 71 nous avons fait 12 tournées mondiales! En Europe mes albums se vendent bien sans distinction, tout le contraire des Etats Unis. Là bas, un de mes futurs travaux sera une étude des conditions nécessaires à la réalisation d'un 33 tours qui s'adapte au marché Américain.

M&S: Selon moi, et c'est mon opinion personnelle, ce qui reste de ce que l'on appelle le "White Blues" se résume à Mayall et Gallagher. Enfin , en ce qui concerne Mayall on a peu de nouvelles...

RG: Le public espère toujours une évolution! Actuellement ce qui m'inquiète c'est que je me suis engagé dans une guerre ouverte mais juste contre le mouvement Punk!Je ne crois pas être étiqueté dans une quelconque mouvance. Par exemple, il se passe la même chose entre le Punk et le phénomène Roxy-Music. En Angleterre tout ce qui s'éloigne de la lignée de Brian Ferry est vouée à l'indifférence.

M&S: Quel avenir pour le rock dans les années 80?

RG: Certainement qu'il y aura de nouveaux genres. Elvis Costello fait déjà partie des années 80! Le rock peut devenir fantaisiste, sophistiqué et perdre son âme. C'est ce qui est arrivé aux Stones. On leur donne des angles nouveaux, une nouvelle image, un symbole, mais on ne peut pas parler de progrès.
Mon attitude tend à s'approcher au plus près d'un R&Blues primaire, naturel: et ça c'est ce qui manque à la New Wave, car le Blues ne leur parle pas en raison de leur jeune âge! Maintenant tout est axé sur le Hard Rock, mais au fur et à mesure que ces jeunes vont grandir , ils verront les choses différemment et ils se rendront compte que dans les années 50 il y avait de la bonne musique.Ce n'est pas de la nostalgie! Non!C'est juste une bonne musique faite dans des conditions bien différentes de notre époque. Fats Domino par exemple.Pour l'instant c'est lui qui est véritablement innovant! Le Rock sera toujours une mélodie avec un rythme. et si il existe un peloton évolutif comme on dit, Elvis Costello est à sa tête.


M&S: Qu'avez vous à dire au sujet de Keith Moon? Selon vous les Who c'est fini?

RG: C'est très tragique. Keith Moon reste un des géants des années 60. C'était un individu complètement possédé par la folie! Et pas dans le sens publicitaire du terme! Les Who ont affirmé leur désir de continuer; J'espère qu'ils le feront. J'adore les Who. "Who are you" est trés "bluesy". Peter Townsend vit près de chez moi à Londres. Nous nous rencontrons quelques fois. C'est un bon guitariste et un ami!

M&S: Pour les fans Portugaises Rory Gallagher est le célibataire idéal. A quoi ressemble la vie de l'homme le plus convoité d'Irlande?

RG: Je vis à Londres mais je possède deux maison à Cork en Irlande. J'aime la quiétude Irlandaise et les nuits passées dans les pubs à bavarder et chanter mais toujours à l'aide de la bière ou du whisky. J'aime le football et suivre un combat de boxe à la télé! Mon principal hobby reste la lecture, mais je m'éloigne jamais vraiment de ma guitare.
J'espère un jour pouvoir fabriquer ma propre guitare!...J'avais déjà commencé mais je n'en étais pas satisfait, il faut que j'enrichisse mes connaissances en électronique! Une chose est certaine par contre je vais commencer par me chercher une femme pour me marier. J'attends vos lettres chères Portugaises! Et n'oubliez pas les photos!

Passons maintenant à la vraie vie! Qui veut me suivre?

Et nous voilà donc en train de parler de femmes! Les plus belles selon lui sont les Espagnoles, mais quoique c'est pas si sûr les Françaises ont un certain charme. Et les Portugaises?


José Oliveira.
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Message par Tontonjimi Jeu 27 Sep 2012, 18:48

impec lapin
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Message par Emi Jeu 27 Sep 2012, 19:18

Merci mon Garby! J'avais travaillé 4 heures dessus, mais je suis fière du resultat! lapin

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Message par Tontonjimi Jeu 27 Sep 2012, 19:48

"lhomme le plus convoité d'Irlande" Cool
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Message par prettyrose Jeu 27 Sep 2012, 21:08

Tu peux être fière, en effet chère Emy, quel boulot jap
Merci pour cette magnifique traduction Laughing Wink amour
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Message par Chino Ven 28 Sep 2012, 06:37

Emi a écrit:Merci mon Garby! J'avais travaillé 4 heures dessus, mais je suis fière du resultat! lapin
Tu peux! drinks
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Message par JLo Ven 28 Sep 2012, 17:16

Chino a écrit:
Emi a écrit:Merci mon Garby! J'avais travaillé 4 heures dessus, mais je suis fière du resultat! lapin
Tu peux! drinks
plusun encore merci Emi jap

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Message par Tiger Ven 28 Sep 2012, 17:40

bravo
Superbe travail que voilà, Emi !
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Message par Emi Ven 28 Sep 2012, 19:11

Merci jap c'est vieux déjà ça date de l'an dernier! Une trés bonne interview je trouve!

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Message par Tontonjimi Ven 28 Sep 2012, 19:19

Mais ils ne lui ont pas demandé ce qu'il pensait des filles Corses  green
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Message par Chino Jeu 15 Aoû 2013, 13:03

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Message par JLo Jeu 15 Aoû 2013, 17:45

impec 

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Message par Chino Dim 22 Déc 2013, 08:02

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Message par Chino Lun 23 Déc 2013, 21:12

Une interview fleuve de mars 1978 parue dans Guitar Player (merci à Wim pour les scans!):

http://www.reurie.nl/articles%204/Guitar%20player.htm
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Message par JLo Lun 23 Déc 2013, 22:05

Dommage qu'elle soit en anglais !!! Crying or Very sad 

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Message par Chino Mar 24 Déc 2013, 06:19

jean-louis a écrit:Dommage qu'elle soit en anglais !!! Crying or Very sad 
C'est vrai, mais c'est une itw très intéressante, notamment sur le matos! Wink



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Message par JLo Dim 02 Mar 2014, 07:46

On this day in 1991, Rory performed live at Enmore Theatre, Sydney, Australia.

Here is a clip of Rory giving a short interview on a TV show "Tonight Live with Steve Vizard" right after the gig & singing Leadbelly song "Out on the Western Plain"


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Message par Chino Dim 02 Mar 2014, 16:22

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Message par prettyrose Mer 05 Mar 2014, 07:30

plusun impec lapin amour bravo bravo bravo 
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Message par Garbage Man Jeu 26 Juin 2014, 16:12

Tout spécialement pour vous, j'ai traduit l'interview donné par Shiv Cariappa le 19 juin 1991 à Boston (USA). Bonne lecture !

Shiv Cariappa: J’ai entendu dire de la part de Steve [Steve Karas anciennement de I.R.S Records] que vous avez un nouveau line up ou que vous êtes occupé à faire auditionner des personnes.

Rory Gallagher:  Oui, j’essaie avec de nouvelles personnes. Je suis toujours en bon terme avec les autres gars, mais ils ont formé un groupe. L’harmoniciste a l’habitude de jouer avec Nine Below Zero. Ils veulent toujours se rendre disponible pour moi pour certains concerts, mais ce n’est vraiment pas pratique. Nous avons une possibilité de concert à venir à New York, mais je ne pense pas que j’aurai un nouveau groupe prêt pour ça. Alors je vais devoir le faire avec l’ancien line up. Tout ça est un peu incertain en ce moment pour les prochains jours.

SC: Mais Gerry McAvoy est toujours avec vous ?

RG: Pas vraiment. Je veux dire, il ferait quelques dates avec moi si il était libre, mais à l’allure où je travaille je pense que je devrais trouver un nouveau groupe. Je suis désolé de le voir partir vous savez.

SC: Ouais, mais après 20 ans, je pense qu’il était temps de passer à autre chose.

RG: Les choses changent, vous savez. Ils ont commencé ces dates fortuites l’année dernière avec Nine Below Zero, et ils ont aimé ça, et aussi ils n’étaient pas sûre de mes projets. Et bien ça arrive à tous les musiciens, ils aiment le changement de scène et ainsi de suite.

SC: Peut être que ce sera une nouvelle direction - une nouvelle direction pour vous.

RG: Ouais, et bien, je veux dire évidemment de nouveaux musiciens vous donne une nouvelle discipline, mais ça risque d’être assez difficile. J’ai un tel répertoire de chansons que je dois travailler durs en répétions, mais si je suis chanceux avec les bons musiciens ça me donnera un nouveau mordant. Mais je suis le premier à admettre que je suis désolé de les voir partir, mais vous savez, c’est vraiment amical. Je l’ai appris avant que nous partions pour notre dernière tournée américaine. Mais comme j’ai dit, si je suis vraiment bloqué et qu’ils sont libres, ils rempileront, mais vous ne pouvez pas vraiment opérer comme ça vous savez.

SC: Rory, je veux votre avis à propos de deux domaines. Le premier a à voir avec tout ce business de commercialisation et sortie de singles. Et l’autre concerne les guitar heroes, les musiciens de Rock, et le mythe qui va avec de les rendre plus grand qu’ils ne sont.  Ce qui semble assez endémique à l'industrie de la musique est l'indulgence de soi d'un grand nombre de vos contemporains. Je veux dire vous êtes relativement jeune…

RG: Ouais.

SC: Je veux dire, par chance vous avez plusieurs décennies de musique.

RG: Par chance ouais.

SC: Comment avez-vous réussi à rester à l'écart de cette auto-indulgence, vous savez, au cours des années ?

RG: Umm. Dans les années 60 beaucoup de mes groupes favoris m’ont surpris - ils ont commencé en tant groupe de blues. Ce n’est pas que j’étais étroit d’esprit mais j’étais surpris de voir le Paul Butterfield Blues Band faire un single, et quand j’ai vu Fleetwood Mac en sortir un. Au moins les chansons de Butterfield étaient des espèces de blues. Fleetwood Mac dont j’admirais et appréciais Peter Green, ils ont sorti Albatross.

SC: Je me souviens de ça.

RG: C’était une belle mélodie. C’était le début avec leur sorties de singles mollassons - vous voyez ce que je veux dire ?

SC: Ouais.

RG: Et des groupes comme Free faisaient des singles. Je veux dire c’est ridicule, même Bob Dylan fait de bons singles. Mais pour quelques raisons une certaine attitude s’est immiscée en moi et alors j’ai décidé de ne pas sortir de singles. Mais maintenant à propos de la possibilité de sortir un single pour la radio, je devrais le faire. Mais je ne gaspillerai jamais mon entière crédibilité, quel qu’elle soit, pour sortir une chanson idiote. Je veux dire, au point si j’avais une très bonne chanson dans laquelle je crois, je voudrais bien. Mais je trouve que beaucoup d’excellent musiciens de Rock sortent des chansons insignifiantes en singles, et je pense que ça ruine tout. Tandis que si vous sortez un excellent prétendant alors je pense que c’est OK.

SC: Comment avez-vous réussi à vous protéger de tous les excès, auto indulgences, et les nombreuses choses qui vont avec le fait d’être un musicien sur la route ? Est-ce une bonne question ?

RG: Bien c’est une bonne question, mais difficile d’y répondre. J’ai été chanceux en général. Beaucoup de musiciens que j’ai connu comme Paul Kossof ont disparu - et ceux que je n’ai pas connu comme Hendrix et Brian Jones. Toutes ces morts m’ont alerté en tant que musicien adolescent. J’avais environ 20-21 ans. Je ne dis pas que je suis un modèle de vertu, mais quand vous venez d’Irlande, vous êtes éduqué avec une ligne stricte.

SC: Je comprends.

RG: Vous savez, je ne moralise ou plaide que vous devez vivre cette vie ou celle-là, mais quand vous tournez beaucoup , et vous savez que vous pouvez prendre le chemin que vous aimez... mais je veux dire vous ne durerez pas si vous vous consumez avec l’alcool ou les drogues. Certains musiciens semblent indestructibles, mais ils doivent en payer le prix. Je suppose que chacun doit vivre sa propre vie.

SC: J’ai fait une énorme quantité de lectures sur vous. Et j’aime absolument votre musique.

RG: C’est bien.

SC: J’ai d’abord entendu Deuce en 72 ou 73 quand je grandissais en Inde. Et mon frère me l’a ramené des Etats-Unis.

RG: Oh oui.

SC: Et deux chansons qui me frappaient - la première était I’m Not Awake Yet et…

RG: Oh oui.

SC: J’aime cette chanson, et l’autre était Crest Of A Wave. Vous souvenez-vous de ces dernières ?

RG: Je m’en souviens bien sûr. Je les ai joué ces dernières semaines parce que les deux albums qui doivent sortir prochainement en CD sont Photo-Finish et Deuce. Et un certains nombres de morceaux doivent être remixés, édités et ce genre de choses, parce qu’ils veulent qu’ils soient légèrement modifiés pour le CD. Alors j’écoute pour savoir ce qui peut être fait pour aider. Je ne changerai  pas certains titres mais il se trouve que I’m Not Awake Yet est un de mes favoris. C’est un thème inhabituel, parce que c’était la chose la plus ressemblante avec une partie de guitare Celto-irlandaise avec 12 cordes. L’idée était, pas vraiment comme un voyage astral, mais bien souvent quand vous pouvez contrôler ce moment où vous êtes dans un état de rêve semi-contrôlé. C’était cette idée là. Crest of a Wave, c’était - vaguement- une histoire. Je ne peux pas m’en souvenir maintenant. Et bien l’idée est dans le titre de la chanson lui-même. Que tu ne marches pas sur les gens quand tu voles haut.

SC: J’ai discuté avec vous, si vous vous souvenez, brièvement avant que vous ne montiez sur scène au Paradise Club et…

RG: Oui je me souviens de ça, ouais.

SC: Et vous disiez que vous jouiez de la guitare aux alentours de neuf ans et commenciez à écouter ces vieux blues, mélodies blues-roots à la radio quand vous étiez un adolescent via la BBC… Dans mon cas grandissant en Inde, les seules choses que nous entendions à la radio étaient des chansons de Jim Reaves, Ricky Nelson - The Shadows étaient populaires - mais qu’est-ce qui vous a attiré vers des chansons dans le style de Robert Johnson ?

RG: Pour commencer, j’aimais la guitare acoustique et un type du nom de Lonnie Donnegan qui est le premier gars à m’avoir vraiment influencé. Et il s’est trouvé qu’il jouait des chansons de Woody Guthrie et de Leadbelly, qui étaient des chansons de Folk et de Blues. J’aime le thème de ces chansons. Evidemment j’étais un fan d’Eddie Cochran. Mais à la base pendant les premières années j’étais plus intéressé par les chansons Folk américaine et la guitare acoustique et l’image du musicien ambulant américain - le vagabond vous savez. J’étais enthousiasmé par le Rock n’ Roll mais je pensais que ce n’était pas la même chose. Puis petit à petit quand j’ai écouté Muddy Waters à la radio et Jimmy Reed et évidemment des contemporains comme les Rolling Stones et John Mayall. Je veux dire j’écoutais tout à cette époque qui avait cette espèce de charme. L’ultime gars qui dans la durée fait la connexion entre Folk, Blues et Rock n’ Roll est Bob Dylan, parce qu’il semble être capable de faire le pont jusqu’à Big Joe Williams. Sans oublier qu’il a pris l’élément country blues, l’influence de Woody Guthrie et y a ajouté ses propres paroles surréalistes et son attitude et ainsi de suite.

SC: Juste pour vous citer, vous avez dit qu’il y a quelque chose de rythmique et de brut dans la musique - c’est précis n’est-ce pas ?

RG: Oui j’ai toujours aimé le son acoustique brut. Je n’aime pas les disques qui sont surproduits. Je veux dire, j’aime ceux de Muddy Watters parce qu’ils sont brut et plein d’échos, mais le bon type d’échos. Vous voyez ce que je veux dire ? Même aujourd'hui je n’aime pas les mixes que certaines personnes font. Ils prennent le côté rugueux de certains bons morceaux de musique. Beaucoup de nouveaux équipements sont conçus pour faire ça en fait. Alors que certains vieux équipements et de machines à écho - leurs déficiences aident à faire le son du moment. Alors quand je vais dans un studio je cherche toujours le vieil équipement et compresseurs et des choses comme ça. Solid State est un autre son. Beaucoup de guitaristes Rock ou Blues vous diront qu’ils n’aiment pas utiliser les amplis Solid State. Ils n’ont pas la chaleur des amplis à tubes ou à lampes.        

SC: Quels sont vos projets d’enregistrement ? Dans une interview vous avez dit que vous ferez sûrement un coffret , un set live et un set acoustique. Est-ce que tout cela sera inclus dans le coffret ?

RG: Ils seront séparés. Même dans un coffret, probablement une face sera acoustique avec des titres déjà fait. Mais mes projets sont un peu de travers pour le moment parce que j’essaie de trouver un nouveau groupe et mixer ces deux albums. Je pense qu’un coffret et un album acoustique sortiront ensemble dans les neufs ou dix prochains mois. Vous savez, j’ai beaucoup d’engagement que je peux prendre sur le moment, mais le plus intéressant est que je vais peut être travailler avec le groupe irlandais, les Chieftains.

SC: Oh ouais ?

RG: Ils ont fait une émission de télé à Dublin et ils m’ont invité. Et ils vont faire une semaine de concerts à Londres avec différentes personnes avec qui ils voudraient expérimenter. Je ne suis pas sûr d’être libre pour ce moment. Mais ça sera quelque chose qui vaut la peine.

SC: Avez-vous déjà pensé à faire une vidéo concert ou un documentaire ?

RG: Curieusement la télévision galloise et la télévision irlandaise tout deux séparément veulent faire un documentaire sur moi à l’avenir. Je devrais attendre peut être une autre année pour voir comment ça se développe. Parce que c’est quelque chose qui ne me dérangerait pas de faire. Pas dans un soucis d’ego, mais dans le soucis de couvrir 20 ans de musique. Ça pourrait être quelque chose d’intéressant à faire. En dehors de ça, je suis intéressé par la musique de films.

SC: Avez-vous fait des musiques de films ?

RG: Je ne l’ai jamais fait. Il y a une vague offre, et c’est l’histoire d’un groupe de blues. Ça ne sera pas comme Crossroads mais quelque chose dans le genre. J’attends toujours le script. Le problème avec ce genre de musique c’est que Ry Cooder a cerné complètement le marché [Rires].

SC: Avez-vous composé quelque chose depuis Fresh Evidence ?

RG: Oh j’ai composé. Pendant la tournée américaine j’ai enregistré deux ou trois trucs dans les chambres d’hôtels. Plus de la musique que des paroles. Je dois ajouter les paroles. Sur la route vous écrivez toujours des petits trucs. Ces chansons sortiront ensemble dans les prochains mois.

SC: Quand vous composez, vous souvenez vous où vous avez écrit Shadow Play ou Tattoo’d Lady ? Ou allez-vous en studio dans l’intention d’écrire Shadow Play ou vous vous réveillez un matin avec cette idée ?

RG: Pour certaines chansons je peux me rappeler où j’étais, si j’étais à Cork, en Irlande, à Londres, en Amérique. Bizarrement quand vous êtes dans le studio et que les bandes tournent, très souvent cela vous inspire pour écrire une chanson ou finir une chanson qui est dans le calepin. Je peux distinctement me rappeler avoir écrit Shadow Play avec une guitare 12 cordes parce que j’étais au lit avec la grippe en Irlande. Et l’effet de la grippe semble avoir affecté les paroles. Parce qu’avec une mauvaise grippe vous êtes légèrement étourdi avec le sommeil et tout ça. Mais pour d’autres chansons je ne peux pas me rappeler, mais bien sûr certaines chansons sont à moitié écrites aujourd'hui et à moitié écrites une semaine plus tard. Ou très souvent elles restent dans le calepin pendant six mois et vous ne pouvez simplement pas les assembler avec la musique et vice et versa. Mais après avoir écrit beaucoup de chansons maintenant, j’ai non pas une méthode mais une manière d’être patient avec certains vers ou certains groupes d’accords. Je peux les faire correspondre plus vite maintenant que j’ai l’habitude. La moindre chose que vous faite améliore votre songwriting.

SC: J’ai une autre question. Sur Philby avez-vous un sitar électrique ?

RG: Oui. Oui c’est un sitar électrique dont je suis complètement dingue. J’aime le son qu’il a. Je l’ai loué aux Who. Pete Townshend possède une compagnie de location. Finalement j’en ai trouvé une dans le New Jersey. C’est très difficile d’en trouver mais il y a une compagnie en Amérique qui fait des répliques. Jerry Jones est le nom de la compagnie. Maintenant c’est un autre cas. J’étais au Portugal pour de courte vacances, et j’ai écrit Philby là. Je m’en rappelle distinctement.  

SC: Je veux dire c’est une chanson géniale, j’aime cette chanson. C’en est une que je continue de jouer encore et toujours.

RG: Merci, j’étais fasciné par son histoire. J’ai lu tous les livres que je pouvais trouver sur lui. Et bien sûr ce n’est pas un grand héros en Angleterre. Je n’approuve pas l’espionnage mais il était si audacieux. Je n’avais jamais entendu de chanson avant ça - sur un espion ou un espion en particulier. Je me suis souvent demandé si il l’a déjà entendu.

SC: Et bien je pense qu’il est décédé il y a quelques années en Russie, n’est-ce pas ?

RG: Ouais c’était bien après que la chanson soit sortie.

SC: Il y a deux autres chansons, vous savez, Daughter of the Everglades, c’est une autre de mes préférés. C’est quelque chose dont je pense que vous n’avez jamais joué en concert, n’est-ce pas ?

RG: Je pense que nous l’avons peut être jouée une ou deux fois. Elle est assez difficile à jouer en live parce que la guitare acoustique est proéminente sur le disque même si il y a une guitare électrique. Je pourrais le faire avec Lou Martin aux claviers.

SC: Jouez-vous toujours avec lui ?

RG: Du tout, mais bizarrement il a joué un titre sur Fresh Evidence et un autre sur Defender. Mais cette chanson nous l’avions joué en Louisiane. C’était un endroit évident pour le jouer à cause du cadre. J’avais cette balade, cette histoire de quelqu'un qui fuyait la ville. C’est un genre de petite histoire triste mais je l’aime plutôt moi-même.

SC: Il y a une autre chanson que j’aime - Failsafe Day.

RG: Oh oui !

SC: Vous ne l’avez jamais joué en concert n’est-ce pas ?

RG: Je l’ai joué en Europe. Mais malheureusement assez peu en Amérique, peut être une fois lors de la tournée américaine, mais nous l’avons un peu joué ici. Je ne me souviens pas quand je l’ai écrite. L’idée est comme une situation d’holocauste. J’ai essayé de ne pas la faire aussi évidente que l’Armageddon ou autre chose du genre. C’est comme… et bien je ne peux plus dire Berlin Est parce que ça ne pourrait être le cas. Ce n’est  pas comme l’idée de Heroes de David Bowie. C’est une ville isolée et inhabituelle où quelqu’un est très affecté par ça et l’autre personne dit: « Garde ton sang froid, accroche-toi, les gens qui dirigent le monde ne sont pas fair-play » quelque chose dans le genre.

SC: Plus particulièrement sur Defender et sur beaucoup de vos chansons, il semble que vous lisez beaucoup de nouvelles policières, comme sur The Last Of The Independents. Lisez-vous beaucoup de romans policiers ?

RG: J’en lit ouais. Je suis un grand fan de Raymond Chandler et de Dashiell Hammett ?

SC: Continental Op est un hommage envers ce dernier ?

RG: Oui s’en est un, effectivement. C’est le personnage du Continental Op, un détective très vaniteux, et j’ai écrit ça un soir après avoir lu beaucoup de ses histoires. Il y a un livre de courtes histoires appelés The Big Knockover et le « OP » est dans l’une d’elles. Et j’ai aussi beaucoup de livres sur la vie de Dashiell Hammett, dont l’histoire est très intéressante notamment sur ce qu’il a traversé. Et j’ai écrit une chanson comme Big Guns qui est à propos d’un gars qui a les yeux plus gros que le ventre. Un escroc à la petite semaine. Il en est arrivé au point où il n’a aucun amis dans le milieu et la police veut le coffrer. Et j’ai utilisé le même genre de personnage, mais en plus innocent, dans la chanson intitulée Loanshark Blues.

SC: Yep ! Vous l’avez joué à Boston.

RG: Oh ! Nous l’avons joué ?

SC: Ouais, c’était génial.

RG: Merci. Cette dernière est légèrement influencée par le film « Sur les quais ».  L’atmosphère plus que l’histoire. Mais je lis beaucoup d’histoires criminelles, et j’aime Patricia Highsmith - c’est une de mes préférés. Elle écrit plus des histoires psychologiques. Elle a beaucoup d’histoires criminelles où il y a peut être un meurtrier et un flic, et non pleins de flics et de bandits.

SC: Vous savez dans les années 80, ou plus spécialement vers la fin de cette décennie, pour vos fans cela semble être une décennie perdue. Comme si vous aviez disparu de la scène. Il n’y avait plus aucun écho de vous. Et vous avez dit que vous aviez des problèmes avec le vol en avion. Je crois que tout ça est derrière vous.

RG: Oui dans une certaine mesure. C’est l’unique raison pour laquelle nous ne sommes pas venu aux États-Unis. Nous avions juste commencé à nous concentrer sur l’Europe et je me suis attardé à faire certains albums, et en plus certaines tournées qu’on nous proposait n’était pas attractives pour nous. Parce que cela voulait dire aller dans des stades avec d’autres grands groupes de Rock ou un groupe dont le public n’a aucune sympathie pour le blues ou le rock n’ roll.

SC: Je comprends. Je me souviens que vous avez été à l’affiche avec Blue Oylster Cult, ou encore Rush. Une combinaison plutôt étrange, je pense.

RG: Ouais nous avons fait un certains nombres de ces affiches, et elles étaient plutôt monotones. Je veux dire nous étions OK avec ça. Je suis prêt à les faire, et j’en ai déjà fait avant. Mais je préfère jouer dans un club ou des petits théâtres si cela s’impose. Le problème avec la peur de voler - j’ai fait certains mauvais vols, et cela après des centaines et des centaines de vols. Si cela arrive dans un mauvais jour cela affecte votre psyché. J’ai beaucoup surpassé ça maintenant parce que sur la dernière tournée j’ai dû voler de Tokyo et ensuite à Sydney puis d’Australie jusqu’en Amérique et ainsi de suite. Les gens pensent que c’est faire sa chochotte, mais quand vous ouvrez le journal et découvrez que Stevie Ray Vaughan a été tué, cela vous rappelle que les artistes ne sont pas plus important que quelqu’un d’autre. Mais vous devenez plus précautionneux vous savez.

SC: Je comprends. Une autre question à propos de votre album Stage Struck de 1980, je crois. Il ne semble pas représentatif de votre musique, dans le sens où c’est une production très Rock. Contrairement à Irish Tour ’74 qui comme vous le savez étale votre entier vocabulaire musical. Et vous êtes plus connu pour vos prestations scéniques, et cela faisait longtemps depuis Irish Tour ’74 que quelque chose de live n’était pas sortie. Est-ce que cela ne tire pas la sonnette d’alarme d’une certaine manière ?

RG: Ouais le son de Irish Tour est meilleur, je l’admet. Nous avons eu beaucoup de difficultés à mixer Stage Struck. In Europe, outre les 8 titres de l’album, il y a deux titres supplémentaires mis sur un single. Incluant un titre acoustique légèrement nonchalant. Parce que beaucoup de titres ont été enregistrés dans différents endroits, l’ingénieur a essayé de faire correspondre le son. C’est de ma faute bien sûr, j’étais là, mais c’était un peu trop rude, et cela n’a rendu que l’aspect Hard Rock de ce que je fais. Aussi ce n’est pas mon album préféré.

SC: Pouvons-nous espérer quelque chose de plus représentatif à l’avenir ?

RG: Oh définitivement. Je veux dire ce n’est pas un mauvais album.

SC: Non ça n’en est pas un.

RG: J’aurai aimé avoir différents tons dedans, vous savez.

SC: Je veux dire quelque chose comme Off The Handle aurait très bien fonctionné dessus, ne pensez-vous pas ?

RG: Assurément, et ironiquement nous avons enregistré tellement de concerts autour du monde pour obtenir ce résultat. Ce que nous aurions dû faire c’est entrer dans un club et y jouer pendant deux ou trois soirs et enregistrer tout ça. Mais nous pensions que c’était une nouvelle idée à cette époque. Vous savez, une nuit à San Francisco, une nuit à Cleveland, une nuit quelque part en Australie. Vous voyez ce que je veux dire ? Mais plus le projet semble grandiose moins il est effectif.

SC: Comment ressentez-vous votre songwritting et votre musicalité ? Je veux dire les choses viennent-elles plus facilement ? Êtes-vous au summum de votre jeu de guitare ?

RG: Je pense que j’étais plutôt en forme sur la dernière tournée. Je pratique tous les jours. Je ne pratique pas vraiment comme les musiciens de Jazz, mais je reste affûté. J’ai besoin d’une poignée de concerts pour me remettre dans le bain. Il n’existe aucun autre moyen même en jouant à la maison avec un ampli. Vous devez être sur la route. Une fois que je commence à répéter les choses vont dans la bonne direction. Mais je ne suis certainement pas trop paresseux - je peux vous le garantir. Concernant le travail d’écriture, j’ai beaucoup de choses sur bandes, et aussi des choses que je dois encore travailler. Mais je vais devoir encore passer des nuits blanches dessus. J’espère être de retour en Irlande pour quelques jours, et en général c’est un bon endroit pour travailler. Il y a très peu de distractions. Londres est une ville assez plaisante, ce n’est pas très inspirant parfois, parce que comme dans beaucoup de grandes villes il y a beaucoup de stress. Vous voyez ce que je veux dire ?

SC: Vous avez toujours de la famille en Irlande ?

RG: Oui j’en ai. Ouais dans le sud de l’Irlande.

SC: Je pense que c’est pour ça. Pouvons-nous espérer vous voir aux Etats-Unis ?

RG: Une tournée ? Espérons que oui si j’arrive à sortir ces choses en même temps.

SC: Etes-vous sur le point de trouver  des personnes ?

RG: J’ai réduit à environ 6 personnes.

SC: Nous parlons d’un tout nouveau personnel ?

RG: Ça y ressemble. Initialement je suis plus concerné par la basse et la batterie, parce que c’est-ce dont j’ai besoin pour les premières semaines ou deux. Et si je veux rajouter quelque chose je le ferai à partir de là. Mais si je veux ajouter un clavier ou quelque chose d’autres, je préfère d’abord travailler avec la batterie et la basse, seul pendant une semaine ou deux.

SC: Peu importe, je suis juste en train d’écrire une histoire, et le thème de base de mon histoire n’est pas juste le retour d’un grand guitariste, mais au moins, quelque chose de plus profond. En fait la trame de mon histoire, dit à peu près ceci: juste pour emprunter le titre de votre album de 1975, vous avez été à contre courant [Against The Grain]. Quelque chose de cet effet.

RG: Vous savez une chose étrange, Against The Grain est le titre du livre de Boris Yeltsin, juste au passage.

SC: Il est venu aux États-Unis hier soir, il passait à la télévision.

RG: J’ai entendu qu’il critiquait déjà Gorbatchev.

SC: [Rires] Il le fait déjà. Je ne sais pas mais de mon point de vue, il est descendu de quelques crans. Ils semble plus populiste qu’autre chose.

RG: Je pense aussi.

SC: Certaine personne l’appelle l’autre Mussolini, ce qui est un peu effrayant.

RG: Gorbatchev a beaucoup déçu, mais à la base, et je pense sur le long terme il sera un meilleur choix que ce dont les gens pensent.

SC: Je pense, et il sera probablement perçu comme un des grands hommes de ce siècle.

RG: Oui, il m’a touché en tant qu’homme de dignité, vous savez, alors que Yeltsine je l’imagine plus versatile si les choses ne tournent pas en sa faveur. Son apparence à l’air vigoureuse, peut être que cela va avec la manière dont on le juge. Mais on verra ce qu’il arrivera.

SC: Oh il y a une autre phrase que je pense mettre - que vous pourriez aisément enseigner au collège sur les grands maîtres du blues, les influences et les tendances.

RG: Oh !

SC: Je veux dire, je me base sur une interview que vous avez donné pour Guitar Player à l’époque de Photo-Finish où vous disiez avoir une étrange compréhension et connaissance de tout ça.

RG: Merci beaucoup.

SC: J’essaie d’écrire une histoire de 1500 mots, mais je pense que ce sera réduit à 800 mots par les éditeurs. Vous savez pour l’espace.

RG: J’espère que Steve m’en enverra un exemplaire. Je suis impatient de la lire.

SC: Nous verrons - encore une fois comme je l’ai dit à Steve. Aucune promesses, personne ne sait ce que les éditeurs font avec ça.

RG: Ouais.

SC: C’est un réel plaisir de discuter avec vous.

RG: Génial !

SC: Et je suis votre musique depuis un long, très long moment. Cela m’apporte beaucoup de joie, alors je vous remercie vraiment.

RG: Merci beaucoup.

SC: Et je vous souhaite bonne chance et beaucoup de succès.

RG: Merci beaucoup vraiment.

SC: Au revoir, Rory !

RG: C’était agréable de discuter avec vous. Bye bye. A la prochaine.


Dernière édition par Garby le Ven 27 Juin 2014, 12:12, édité 12 fois
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