Rory dans les revues et les mags
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Re: Rory dans les revues et les mags
c'est quand tu peux Emy, c'est déjà tellement gentil de consacrer du temps juste pour nous faire plaisir
je suis sûre que ça va être très intéressant
wait and see
je suis sûre que ça va être très intéressant
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prettyrose- Messages : 4970
Date d'inscription : 02/10/2010
Re: Rory dans les revues et les mags
jocarelo a écrit:Allô Emi,
Rory dans les mags Portugaises!
Musica & Som Avril 1979. Premiere fois que je poste cette mag.Trés rare!
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Et voici la traduction du premier article Portugais posté par Jocarelo! Le deuxième demain si tout va bien...
"
Rory Gallagher qui s’est récemment produit en concert dans notre pays est un guitariste/compositeur/chanteur Irlandais né à Ballyshannon en 1948. Il a passé son enfance à Cork située dans le Sud Est de l’Eire. Son premier contact avec la musique fut par le biais de ses parents qui étaient membres d’un groupe traditionnel Irlandais. Cependant, comme beaucoup d’autres jeunes il n’était pas attiré par la musique traditionnelle de son pays bien trop empreinte d’idéaux conservateurs à son goût.
Ainsi, ses premiers héros furent Lonnie Donnegan, le Country Blues ( Leadbelly et Big Bill Broonzy), le rock’n roll (Eddie Cochran et Buddy Holly) et le Blues électrique (Muddy Waters, Jimmy Reed, Bo Diddley, Buddy Guy)qui suscitèrent à tour de rôle son intérêt.
A l’âge de neuf ans il commence à apprendre la guitare, à douze, il joue dans un groupe de son école et à quinze il devient professionnel dans le groupe The Fontana Showband avec lequel il tourne dans toute la Grande Bretagne. Deux ans plus tard le Fontana Showband est rebaptisé Impact.
Puis afin de pouvoir évoluer Rory les abandonne et fonde la première formation de Taste avec Norman Damery et Eric Kittrigham, tous deux membres d’un groupe de Cork assez connu localement, The Axels.
Ils partent alors en Allemagne, plus précisément pour Hambourg où ils firent une tournée en 1968 dans divers clubs. Ce fut des moments difficiles dans la carrière de Rory et de ses deux partenaires. A plusieurs reprises, ils furent obligés de dormir dans la camionnette où était entreposé le matériel.
C’est durant ces années que Rory développe une affinité intense avec le Blues et cela se reflète clairement dans sa musique.
Il retourne en Irlande, change la formation de Taste avec Richard Mc Cracken (Basse) et John Wilson (Batterie). Ils décrochent un contrat avec Polydor et sortent leurs albums « Taste » et « On the boards » ainsi que deux LP Live : « Live Taste » et « Live at Isle of Wight ».
L’activité très intense du groupe se répand en Europe et plus particulièrement en Allemagne et en Suisse.
Cependant, le groupe finit par se séparer. Mc Cracken et Wilson forment les Studs avec Jim Creegan (guitare ex- Blossom Toes, ex-Family).
Rory Gallagher forme le Rory Gallagher Band accompagné de deux musiciens Irlandais. Wilgar Campbell ( batterie , ex- The Method) et Gerry Mc Avoy (Basse, ex- Deep Joy).
En 1971, il sort un album sobrement intitulé « Rory Gallagher » dans lequel participe sur quelques titres Vincent Crane des Atomic Rooster. A l’automne de cette même année il entame sa première tournée aux Etats Unis sur laquelle Rory s’impose et impressionne par les caractéristiques de son jeu de guitare « hardworker », forçant l’admiration et l’enthousiasme de l’auditoire grâce à sa débauche d’énergie généreuse.
En 1972, le gallois Rod de Ath’ (ex- Killing Floor) remplace Wilgar Campbell. En 1973, un nouveau membre se joint au groupe, le pianiste Lou Martin (ex- Killing Machine) un autre Irlandais. Les albums se succèdent : « Deuce » (1971), « Live in Europe » (1972) et « Blueprint » (1972). Le Melody Maker consacre Rory Gallagher meilleur guitariste en 1972 dans son élection annuelle des noms les plus influents du rock.
Les performances du Rory Gallagher Band prennent une dimension remarquable de part la musique vibrante mais aussi du jeu de lumières et par-dessus tout grâce au « Show-Rory » virevoltant d’un bout à l’autre de la scène , empoignant sa fidèle Telecaster Esquire de 1953 comme une arme mitraillant des riffs ou sa minuscule mandoline électrique. Le tout ponctué de moments plus calmes où Rory aborde des thèmes acoustiques à la guitare et l’harmonica.
« Nous ne sommes pas un groupe à la mode , ce qui est d’ailleurs préférable. J’aime jouer ce que je ressens vraiment et ce n’est pas forcément du rock ou du blues. J’aime la musique dans laquelle on trouve une certaine forme de vie » (Rory Gallagher)
Rory anti-star fidèle au blues qui le parcourt à fleur de peau en se mélangeant au rock. Parfois d’un thème à l’autre on ressent certaines influences de la musique traditionnelle Irlandaise, comme par exemple « Just a smile » sur son premier album, bien que Rory ne s’enferme pas dans cette tendance qui est plus celle des principaux interprètes des Planxty.
« Je pense toujours que mon nouvel album est meilleur que le précédent et moins bon que le suivant . » ( Rory Gallagher)
Ainsi, Rory révèle son tempérament de guitariste combattant qui au bout de dix ans d’enregistrements dispose d’une discographie régulière accentuées par deux albums live (« Live in Europe » et « Irish Tour 74 ») dans lesquels on perçoit son exubérance ainsi que sa griffe .
En plus des albums sus cités dans cet article il faut y rajouter « Tattoo » (1973), « Against the grain » (1975) et « Calling Card » (1976).
Son dernier opus intitulé « Photo finish » révèle un Rory Gallagher plus « heavy » que jamais, plus rocker avec un son fait de riffs compacts et rudes montrant une fois de plus un autre changement dans sa musique."
"
Rory Gallagher qui s’est récemment produit en concert dans notre pays est un guitariste/compositeur/chanteur Irlandais né à Ballyshannon en 1948. Il a passé son enfance à Cork située dans le Sud Est de l’Eire. Son premier contact avec la musique fut par le biais de ses parents qui étaient membres d’un groupe traditionnel Irlandais. Cependant, comme beaucoup d’autres jeunes il n’était pas attiré par la musique traditionnelle de son pays bien trop empreinte d’idéaux conservateurs à son goût.
Ainsi, ses premiers héros furent Lonnie Donnegan, le Country Blues ( Leadbelly et Big Bill Broonzy), le rock’n roll (Eddie Cochran et Buddy Holly) et le Blues électrique (Muddy Waters, Jimmy Reed, Bo Diddley, Buddy Guy)qui suscitèrent à tour de rôle son intérêt.
A l’âge de neuf ans il commence à apprendre la guitare, à douze, il joue dans un groupe de son école et à quinze il devient professionnel dans le groupe The Fontana Showband avec lequel il tourne dans toute la Grande Bretagne. Deux ans plus tard le Fontana Showband est rebaptisé Impact.
Puis afin de pouvoir évoluer Rory les abandonne et fonde la première formation de Taste avec Norman Damery et Eric Kittrigham, tous deux membres d’un groupe de Cork assez connu localement, The Axels.
Ils partent alors en Allemagne, plus précisément pour Hambourg où ils firent une tournée en 1968 dans divers clubs. Ce fut des moments difficiles dans la carrière de Rory et de ses deux partenaires. A plusieurs reprises, ils furent obligés de dormir dans la camionnette où était entreposé le matériel.
C’est durant ces années que Rory développe une affinité intense avec le Blues et cela se reflète clairement dans sa musique.
Il retourne en Irlande, change la formation de Taste avec Richard Mc Cracken (Basse) et John Wilson (Batterie). Ils décrochent un contrat avec Polydor et sortent leurs albums « Taste » et « On the boards » ainsi que deux LP Live : « Live Taste » et « Live at Isle of Wight ».
L’activité très intense du groupe se répand en Europe et plus particulièrement en Allemagne et en Suisse.
Cependant, le groupe finit par se séparer. Mc Cracken et Wilson forment les Studs avec Jim Creegan (guitare ex- Blossom Toes, ex-Family).
Rory Gallagher forme le Rory Gallagher Band accompagné de deux musiciens Irlandais. Wilgar Campbell ( batterie , ex- The Method) et Gerry Mc Avoy (Basse, ex- Deep Joy).
En 1971, il sort un album sobrement intitulé « Rory Gallagher » dans lequel participe sur quelques titres Vincent Crane des Atomic Rooster. A l’automne de cette même année il entame sa première tournée aux Etats Unis sur laquelle Rory s’impose et impressionne par les caractéristiques de son jeu de guitare « hardworker », forçant l’admiration et l’enthousiasme de l’auditoire grâce à sa débauche d’énergie généreuse.
En 1972, le gallois Rod de Ath’ (ex- Killing Floor) remplace Wilgar Campbell. En 1973, un nouveau membre se joint au groupe, le pianiste Lou Martin (ex- Killing Machine) un autre Irlandais. Les albums se succèdent : « Deuce » (1971), « Live in Europe » (1972) et « Blueprint » (1972). Le Melody Maker consacre Rory Gallagher meilleur guitariste en 1972 dans son élection annuelle des noms les plus influents du rock.
Les performances du Rory Gallagher Band prennent une dimension remarquable de part la musique vibrante mais aussi du jeu de lumières et par-dessus tout grâce au « Show-Rory » virevoltant d’un bout à l’autre de la scène , empoignant sa fidèle Telecaster Esquire de 1953 comme une arme mitraillant des riffs ou sa minuscule mandoline électrique. Le tout ponctué de moments plus calmes où Rory aborde des thèmes acoustiques à la guitare et l’harmonica.
« Nous ne sommes pas un groupe à la mode , ce qui est d’ailleurs préférable. J’aime jouer ce que je ressens vraiment et ce n’est pas forcément du rock ou du blues. J’aime la musique dans laquelle on trouve une certaine forme de vie » (Rory Gallagher)
Rory anti-star fidèle au blues qui le parcourt à fleur de peau en se mélangeant au rock. Parfois d’un thème à l’autre on ressent certaines influences de la musique traditionnelle Irlandaise, comme par exemple « Just a smile » sur son premier album, bien que Rory ne s’enferme pas dans cette tendance qui est plus celle des principaux interprètes des Planxty.
« Je pense toujours que mon nouvel album est meilleur que le précédent et moins bon que le suivant . » ( Rory Gallagher)
Ainsi, Rory révèle son tempérament de guitariste combattant qui au bout de dix ans d’enregistrements dispose d’une discographie régulière accentuées par deux albums live (« Live in Europe » et « Irish Tour 74 ») dans lesquels on perçoit son exubérance ainsi que sa griffe .
En plus des albums sus cités dans cet article il faut y rajouter « Tattoo » (1973), « Against the grain » (1975) et « Calling Card » (1976).
Son dernier opus intitulé « Photo finish » révèle un Rory Gallagher plus « heavy » que jamais, plus rocker avec un son fait de riffs compacts et rudes montrant une fois de plus un autre changement dans sa musique."
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
" Concert à Porto"
"Nous étions des milliers de fans avides de bonne musique. Pavillon complet bouillant dans la nuit froide et la musique brûlante. Beaucoup de fumée, beaucoup de drogue (ce qui est regrettable étant donné que seulement une pierre peut rester statique devant la force de cette musique). Beaucoup de d'encombrements durant cette manifestation notamment à l'entrée ainsi qu'à la vente des billets.
Un pavillon ainsi rempli de malt vibrant et avide de bonne musique live n'est il pas un bel exemple pour d'autres organisateurs qui ont oublié le Nord? (ex: les récents concerts de Lisbonne et Cascais).
Un trio plein de force dans un endroit où le bruit ne peut jamais être parfait en raison du manque de bonnes conditions acoustiques.
Rory Gallagher guitariste Irlandais qui depuis l'epoque de Taste suscite mon admiration et que je continue de considérer comme le meilleur guitariste de "rock blues" était accompagné du duo basse/batterie composé respectivement par l'excellent mais discret Gerry Mc Avoy et Ted Mc Kenna qui m'a paru trés sûr.
Ce furent deux heures d'excellente musique, electrisante. Deux heures pendant lesquelles Gallagher nous a fait part de son talent avec sa guitare d'où jaillissait des watts d'agressivité rock qui faisaient la paire avec les sons mélodiques du blues.
Gallagher un grand guitariste, une belle voix et une présence scénique , de celles qui dominent le public. Ceci est préférable quand (et c'est le cas ici) la qualité prédomine.
Le public oblige Rory à revenir sur scène à la fin de son concert pour un peu plus de musique.
Le trio a basé sa set list sur leur récent travail enregistré dans un disque intitulé "Photo Finish" et sur lequel ils jouent tous.
Je voudrais ajouter que ce fut pour moi un des meilleurs et plus vibrants concerts auxquels j'ai assisté dans le Pays et que Rory Gallagher se prépare à sortir un nouvel album avec les mêmes musiciens et dans la même lignée que "Photo Finish" mais encore mieux!"
Carlos Feixa.
"Nous étions des milliers de fans avides de bonne musique. Pavillon complet bouillant dans la nuit froide et la musique brûlante. Beaucoup de fumée, beaucoup de drogue (ce qui est regrettable étant donné que seulement une pierre peut rester statique devant la force de cette musique). Beaucoup de d'encombrements durant cette manifestation notamment à l'entrée ainsi qu'à la vente des billets.
Un pavillon ainsi rempli de malt vibrant et avide de bonne musique live n'est il pas un bel exemple pour d'autres organisateurs qui ont oublié le Nord? (ex: les récents concerts de Lisbonne et Cascais).
Un trio plein de force dans un endroit où le bruit ne peut jamais être parfait en raison du manque de bonnes conditions acoustiques.
Rory Gallagher guitariste Irlandais qui depuis l'epoque de Taste suscite mon admiration et que je continue de considérer comme le meilleur guitariste de "rock blues" était accompagné du duo basse/batterie composé respectivement par l'excellent mais discret Gerry Mc Avoy et Ted Mc Kenna qui m'a paru trés sûr.
Ce furent deux heures d'excellente musique, electrisante. Deux heures pendant lesquelles Gallagher nous a fait part de son talent avec sa guitare d'où jaillissait des watts d'agressivité rock qui faisaient la paire avec les sons mélodiques du blues.
Gallagher un grand guitariste, une belle voix et une présence scénique , de celles qui dominent le public. Ceci est préférable quand (et c'est le cas ici) la qualité prédomine.
Le public oblige Rory à revenir sur scène à la fin de son concert pour un peu plus de musique.
Le trio a basé sa set list sur leur récent travail enregistré dans un disque intitulé "Photo Finish" et sur lequel ils jouent tous.
Je voudrais ajouter que ce fut pour moi un des meilleurs et plus vibrants concerts auxquels j'ai assisté dans le Pays et que Rory Gallagher se prépare à sortir un nouvel album avec les mêmes musiciens et dans la même lignée que "Photo Finish" mais encore mieux!"
Carlos Feixa.
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Merci Emi, trés bon travaille!
jocarelo- Messages : 181
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Portugal
Re: Rory dans les revues et les mags
Et voilá!
Un autre article/interview paru dans "Musica & Som "Nov/Dec 1981,peut etre vous avez dejá vu dans Wim site.
Un autre article/interview paru dans "Musica & Som "Nov/Dec 1981,peut etre vous avez dejá vu dans Wim site.
jocarelo- Messages : 181
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Portugal
Re: Rory dans les revues et les mags
salut Emy et Joca, vous ne dormez jamais vous deux ?????????????????????
merci Emy pour tes traductions, c'est un réel plaisir d'avoir accès à ces très bons documents, bien que l'on connaisse l'histoire, et j'aime bien le ton du journaliste .
merci Emy pour tes traductions, c'est un réel plaisir d'avoir accès à ces très bons documents, bien que l'on connaisse l'histoire, et j'aime bien le ton du journaliste .
prettyrose- Messages : 4970
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 67
Localisation : lorraine
Re: Rory dans les revues et les mags
Obrigado Joca mas acho que ele vai ter que esperar um pouco para a tradução de um presente já que a primeira entrevista do outro para traduzir. E isso leva tempo!
@ Rosy: Ben non! Suis insomniaque depuis toujours! Et mon métier n'arrange rien! Merci pour tes encouragements!
@ Rosy: Ben non! Suis insomniaque depuis toujours! Et mon métier n'arrange rien! Merci pour tes encouragements!
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Ma Rosy faut vraiment que je t'aime ! Heureusement que vous êtes là avec Joca! Parce que des fois je me demande à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse à passer plus de deux heures à traduire les articles que poste Joca en plus de ma famille à m'occuper, mais je le fais avec plaisir! Je rappelle juste comme ça que même si ma maman est Portugaise, je n'ai jamais su parler cette langue , ni appris à la lire, je la comprend juste à l'oral, à l'écrit aussi mais c'est uniquement grâce à mes cours intensifs de latin au collège...Alors si ça ne vous interesse pas de savoir ce qu'il y a d'écrit dans les articles que poste Joca faites le moi savoir que je ne me tape pas du boulot en plus pour rien....Merci!!!!
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
T'es chou comme tout de nous traduire tout ça, belle Emi!!! quel boulot ! Merçi encore et encore: c'est hyper intéressant d'avoir la traduc donc la vision cosmopolite sur Rory! et merçi aussi à Joca pour les scans, il y a vraiment de magnifiques photos !
Elly- Messages : 257
Date d'inscription : 14/05/2010
Re: Rory dans les revues et les mags
Merci ma Elly chérie!!! Je t'aime aussi! Aujourd'hui j'attaque le deuxième article qu'avait posté Joca en Portugais qui est dispo sur la page précédente, c'est une interview extrêmement interessante, j'espère pouvoir la faire en entier dans l'après midi! Bises!!!!
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
coucou Emilie Jolie,
c'est déjà un bonheur d'avoir une traductrice de choix sur le forum, ménageons-la!
Si on a une phrase par jour, ou de temps en temps, ou comme tu veux, ou comme tu peux,
pour nous c'est cadeau et si tu ne le fais pas, tant pis pour nous, rien ne nous est dû. Point.
En attendant, merci de ce beau cadeau, c'est vraiment très gentil de ta part, j'adore lire , voir , entendre tout ce qui concerne Rory.
c'est déjà un bonheur d'avoir une traductrice de choix sur le forum, ménageons-la!
Si on a une phrase par jour, ou de temps en temps, ou comme tu veux, ou comme tu peux,
pour nous c'est cadeau et si tu ne le fais pas, tant pis pour nous, rien ne nous est dû. Point.
En attendant, merci de ce beau cadeau, c'est vraiment très gentil de ta part, j'adore lire , voir , entendre tout ce qui concerne Rory.
prettyrose- Messages : 4970
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 67
Localisation : lorraine
Re: Rory dans les revues et les mags
Merci ma Rosie et avant l'interview la traduc de celui ci, je n'ai pas traduit la présentation sur les pages en couleurs car je n'y vois que dalle! Tant pis! voici déjà la première partie:
"Qu'on le veuille ou non, il existe un style Gallagher bien défini: une voix travaillée au whisky Irlandais appuyée par une section rythmique basse/batterie trés efficace dont le fond sonore est primordial aux fabuleux solis du bluesman.
Toutes les techniques necessaires au effets particuliers (bottleneck, wah-wah, feed back) sont dans le style Gallagher parfaitement maîtrisées et ne pêchent jamais par trop d'abus.
"A million miles away" vous invite à entrer dans la danse. Le public fut à la hauteur, et ce jusqu'à la fin.
Qu'il nous offre des arabesques de solos allant des graves aux aigus, qu'il entonne un blues traditionnel, ou qu'il attaque un rock électrique, Gallagher est toujours égal à lui même et à son sens raffiné de la musique.
Alors que certains cultivent le goût de l'apparence, il apparâit en jeans , décontracté et bien loin de lui l'envie de faire des concessions au business.
Les classiques comme "Walk on hot coals", "Tattoo'd Lady",et "Hands Off" nous montrent bien l'importance qu'a eu Taste , son tout premier groupe tout au long de sa carrière. toute la base est là , le reste n'a été qu'une question de maturité.
Le groupe est aujourd'hui composé de l'alto-bassiste Gerry Mc Avoy et de l'ex Alex Harvey Band , Ted Mc Kenna à la batterie, il entame le show avec "Shin Kicker".
"The Last of the Independants" est un des moments forts de sa prestation scénique. L'électricité de sa vieille Fender écaillée laisse place à des moments acoustiques. Seul en scène tout en continuant de régler les cordes de son instrument. Le délire de communication est aussi intense que celui du groupe. Nous nous sentons tous Irlandais durant les quelques minutes où il entonne "Going to my Hometown".
Quand le groupe revient en scène , Rory reprend le chemin du Rock Blues avec encore une guitare "faite maison". Mais quel son!!! Notre Irlandais a sa retraite assurée comme trafiquant de guitare!
Place aussi à des moments d'individualisme technique avec notamment un extraordinaire solo de basse par Gerry Mc Avoy auquel se joint le son percutant de la batterie.
Comme tout artiste pas avare de la scène , Rory Gallagher gratifie de quatre compositions en plus un public toujours pas rassasié.
Ces trois heures de concert sont la suite logique d'une magnifique carrière qui laisse présager un avenir des plus brillants.
"Photo Finish" est ce terme qui désigne la photographie prise à l'arrivée des courses de chevaux qui sert à déclarer le vainqueur ou remédier à un litige.
Aujourd'hui rien ne prêtait à confusion, au vu des photos de ce marathon d'énergie et de rapidité diabolique, un seul vainqueur: Rory l'Irlandais de Cork. Le public et moi même vaincus et convaincus, partont en silence. Ce qui en matière de musique est trés rare mais là est la preuve que ça existe encore."
José Oliveira.
"Qu'on le veuille ou non, il existe un style Gallagher bien défini: une voix travaillée au whisky Irlandais appuyée par une section rythmique basse/batterie trés efficace dont le fond sonore est primordial aux fabuleux solis du bluesman.
Toutes les techniques necessaires au effets particuliers (bottleneck, wah-wah, feed back) sont dans le style Gallagher parfaitement maîtrisées et ne pêchent jamais par trop d'abus.
"A million miles away" vous invite à entrer dans la danse. Le public fut à la hauteur, et ce jusqu'à la fin.
Qu'il nous offre des arabesques de solos allant des graves aux aigus, qu'il entonne un blues traditionnel, ou qu'il attaque un rock électrique, Gallagher est toujours égal à lui même et à son sens raffiné de la musique.
Alors que certains cultivent le goût de l'apparence, il apparâit en jeans , décontracté et bien loin de lui l'envie de faire des concessions au business.
Les classiques comme "Walk on hot coals", "Tattoo'd Lady",et "Hands Off" nous montrent bien l'importance qu'a eu Taste , son tout premier groupe tout au long de sa carrière. toute la base est là , le reste n'a été qu'une question de maturité.
Le groupe est aujourd'hui composé de l'alto-bassiste Gerry Mc Avoy et de l'ex Alex Harvey Band , Ted Mc Kenna à la batterie, il entame le show avec "Shin Kicker".
"The Last of the Independants" est un des moments forts de sa prestation scénique. L'électricité de sa vieille Fender écaillée laisse place à des moments acoustiques. Seul en scène tout en continuant de régler les cordes de son instrument. Le délire de communication est aussi intense que celui du groupe. Nous nous sentons tous Irlandais durant les quelques minutes où il entonne "Going to my Hometown".
Quand le groupe revient en scène , Rory reprend le chemin du Rock Blues avec encore une guitare "faite maison". Mais quel son!!! Notre Irlandais a sa retraite assurée comme trafiquant de guitare!
Place aussi à des moments d'individualisme technique avec notamment un extraordinaire solo de basse par Gerry Mc Avoy auquel se joint le son percutant de la batterie.
Comme tout artiste pas avare de la scène , Rory Gallagher gratifie de quatre compositions en plus un public toujours pas rassasié.
Ces trois heures de concert sont la suite logique d'une magnifique carrière qui laisse présager un avenir des plus brillants.
"Photo Finish" est ce terme qui désigne la photographie prise à l'arrivée des courses de chevaux qui sert à déclarer le vainqueur ou remédier à un litige.
Aujourd'hui rien ne prêtait à confusion, au vu des photos de ce marathon d'énergie et de rapidité diabolique, un seul vainqueur: Rory l'Irlandais de Cork. Le public et moi même vaincus et convaincus, partont en silence. Ce qui en matière de musique est trés rare mais là est la preuve que ça existe encore."
José Oliveira.
Dernière édition par Emi le Sam 11 Juin 2011, 13:52, édité 1 fois
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Ah quand même !!!! Tu as lu les deux que j'ai traduit hier soir! Je suis en train de traduire l'interview qui suit cet article, c'est hyper interessant mais loooonnnggg!!! Faudra être patients!!!
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Merci Emi,
Ton travaille c´est super!
Je veux écrire beaucoup des fois sur le forum, mais c´est trés dificile pour moi, de me faire entendre par vous.
Je cherche les paroles mais je ne saispas comment dire ce que je pense... en Français!!!
Merci Emi, merci a tous dans le forum.
MERCI RORY!
Ton travaille c´est super!
Je veux écrire beaucoup des fois sur le forum, mais c´est trés dificile pour moi, de me faire entendre par vous.
Je cherche les paroles mais je ne saispas comment dire ce que je pense... en Français!!!
Merci Emi, merci a tous dans le forum.
MERCI RORY!
jocarelo- Messages : 181
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Portugal
Re: Rory dans les revues et les mags
Joca, tu écris très bien français, aucun problème, n'hésite pas à intervenir où tu veux: tu peux écrire en français, en anglais ou en portugais, no problem!jocarelo a écrit:Merci Emi,
Ton travaille c´est super!
Je veux écrire beaucoup des fois sur le forum, mais c´est trés dificile pour moi, de me faire entendre par vous.
Je cherche les paroles mais je ne saispas comment dire ce que je pense... en Français!!!
Merci Emi, merci a tous dans le forum.
MERCI RORY!
Re: Rory dans les revues et les mags
Première partie de l'interview traduite, plus qu'une page et c'est fini! Je compléterai ce post dès que j'aurais fini de traduire la deuxième page!
"Je deteste la New Wave!"
DIJON- HOTEL CENTRAL:
Nous sommes descendus au même hôtel. Une heure et demi avant le show, Gallagher accepte une entrevue durant laquelle on abordera plusieurs sujets interessants. Sans oublier bien sûr le traditionnel whisky qui au final nous aura dévié de notre sujet de conversation principal, le rock, à son point faible: les femmes! Et en fin de compte sur ce qu'il pense du mariage....
M&S: Taste fut un groupe qui a connu un certain succès dans les années 60, mais on ne sait pas comment vous en êtes arrivés à la formation de ce groupe, que faisiez vous avant?
RG:Ma vie de musicien a commencé bien avant la période de Taste avec un groupe composé de 3 musiciens, rien de bien particulier et sans nom défini, durant quelques semaines.
Comme nous ne pouvions pas faire de tournée en Angleterre nous sommes allés à Hambourg où nous avons joué dans quelques petits clubs en espérant que se reproduise le miracle des Beatles!
Ensuite nous sommes rentrés en Irlande puis est venue la naissance de Taste. Mais avant d'être dans ce petit groupe je jouais de la guitare acoustique et électrique avec des camarades de classe.
Taste a été formé en 66 avec Eric Kitteringham et Norman Damery. J'ai vraiment adoré cette époque "Heavy". Puis il y a eu un changement avec la venue de Richard Mc Cracken et John Wilson comme bassiste et batteur. avec eux nous avons fait les premières parties des Blues Breakers , de John Mayall. Une époque de laquelle je garde de bons souvenirs. Taste s'est séparé en 70 et l'année suivante je débutais ma carrière solo.
M&S: Pourquoi Taste qui connaissait un succès grandissant s'est il séparé? Quels furent les motifs?
RG: Le poids de 4 années passées ensemble se faisait sentir. Des personnes commençaient à avoir des problèmes d'ego. L'abandon de Richard Mc Cracken a précipité la fin. Avec le succès, nous commencions à avoir pas mal de problèmes de management et de direction qui sont venus aggraver la situation. J'ai pensé que je devais en finir et "monter mon propre commerce". J'ai quand même beaucoup hésité à continuer. Mais j'ai décidé de me lancer dans une carrière solo avec de bons musiciens à qui je dois beaucoup!
M&S: Et en ce qui vous concerne personnellement quelles sont vos influences?
RG: Au début quand j'étais encore à l'école mon premier héros fut Elvis Presley. J'aimais aussi beaucoup Buddy Holly et Eddie Cochran. J'ai découvert le blues plus tard mais on ne peut pas veritablement parler d'influence. Le terme exact serait plutôt "Ressenti" (Feelings). Un réel don de la jeunesse.
Après j'ai commencé à écouter Jack Bruce, Mayall, Clapton, Beck et les autres monstres de la musique moderne. Muddy Waters et la génération des "Kings" m'a aussi considérablement inspiré.
M&S:New Wave-Reggae-Disco, quelle est votre opinion sur tous ces styles de musique?
RG:Je déteste la New Wave! Punk est un mot qui existe depuis longtemps. Certes il y a beaucoup de publicité et de folie autour. Mais franchement je ne vois pas ce qui différencie les Sex Pistols des Stones ou des Pretty Things si ce n'est leurs coupes de cheveux! Musicalement je ne pense pas que la New Wave soit plus intéressante que la vieille garde. Mais notez et écrivez qu'il ne s'agit là que de ma propre opinion. Maybe I'm wrong! (en Anglais dans le texte)On verra comment ça évolue. cela dit, je préfère le Punk à la Disco du style Amanda Lear et ses semblables. Le Reggae? J'adore! Bob Marley est un type intelligent.
M&S: "Irish Tour74" fut un tournant important dans votre carrière de musicien.Un album combiné avec la sortie d'un film magnifique qui montre plusieurs concerts dans une Irlande politisée.
C'est dans vos projets une aventure semblable?
RG: "IrishTour" était mon dernier travail pour Polydor. Quand j'ai signé avec ma nouvelle maison Chrysalis il a été convenu que je fasse 3 albums studio et c'est seulement après avoir progressé dans les sessions en studio que je pourrais faire un live.
Bien sûr j'ai parfaitement conscience de la somme de travail qu'il faut pour faire un album live dans lequel on retrouve toutes mes préférences, parce que je suis avant tout un musicien de scène. Peut être que le prochain sera un enregistrement live. Les films quant à eux sont étonnants, en particulier quand ils sont signés par un réalisateur tel que Tony Palmer qui est mentionné dans toutes les encyclopédies de 7ème Art grâce à "ALL YOU NEED IS LOVE". Le film de mon périple Irlandais a parcouru le monde et a été un immense succès.
Mais il ne faut pas négliger cependant le problème financier. Les films sont la majeure partie du temps une perte d'argent! Les charges sont énormes et je suis sûr que le public est loin de s'imaginer combien cela est coûteux. Mon intérêt n'est pas de mettre de l'argent dans des films. Non! Je ne vais pas investir à perte ce que je gagne avec mes disques dans des films musicaux.
Recemment, une télé Allemande m'a accompagné en tournée en Grande Bretagne et nous a filmés avec des techniques différentes de Palmer. C'était interessant. Mais pour le moment je n'ai pas prévu de long métrage. La vie est déjà assez chère!
M&S: Parlez nous un peu de l'album qui vient de sortir "Photo Finish", comment s'est déroulé sa réalisation?
RG: Pour la première fois dans ma carrière ce n'est pas sur un album que j'ai travaillé mais 2! Notez bien: Nous avons commencé à enregistrer il y a un an en Amérique et au bout de 3 mois nous sommes arrivés à la conclusion que le travail n'était pas bon.
Nous sommes retournés à Londres afin de repartir sur des bases saines. le studio situé sur Oxford Street était impeccable techniquement parlant mais l'environnement était infect. Sa situation en plein centre de Londres faisait qu'en milieu de journée c'était un véritable enfer à cause de la circulation intense. Et cela a commencé peu à peu à affecter nos sessions en studio.
Alors je me suis renseigné sur les studios Allemands qui ont une bonne réputation en matière de technicité, on a opté pour Dirk Studios situé dans un village près de la magnifique ville de Cologne, un paradis pour les sessions d'enregistrement avec hôtel, piscine, et grand bosquet.
Enfin toutes les conditions optimales pour faire un bon travail de concentration et d'improvisation étaient réunies. Il nous a fallu 3 bonnes semaines pour la réalisation de cet album après tant d'aventures.
Le prochain nous le ferons à Londres mais à l'air pur cette fois ci! En Allemagne l'atmosphère était un peu trop relax parce que nous avions déjà le matériel de l'album (textes et musiques) prêt. C'était un peu des vacances si vous voulez.
"Photo Finish" est une pièce de 9 compositions avec avant tout un élément nouveau: le batteur Ted Mc Kenna. Ces 9 chansons ont été sélectionnées parmi les 15 que j'avais écrites. Il a été produit en collaboration avec Alan O'Duffy qui a déjà travaillé avec Paul Mc Cartney, les Stones, les Kinks et bien d'autres, et qui a une grande expérience.
Quant au contenu il y a un son plus hard, plus de guitares, plus de rythme. Le Blues est toujours là mais il est plus proche du Blues Rock! C'est trés excitant! C'est un son Rory Gallagher avec de nouvelles idées!
(to be continued... )
Et voici la suite...
M&S: Quel est selon vous votre meilleur album?
RG: Jusqu'à présent ma préférence allait à "Calling Card"; Mais "Photo Finish" possède un son plus naturel qui ne renvoit pas l'atmosphère pesante du studio. C'est mon album préféré. Mais j'adore aussi "Tattoo".
M&S: Cet album magnifique sort après deux années de silence! Que s'est il passé?
RG: Oui quand les albums ne se succèdent pas à un rythme normal (un par an) , les gens ont tendance à croire qu' "on s'est endormis à l'ombre d'un arbre"!
Ca n'est pas ça du tout! Nous avons fait une énorme tournée qui est passée par le Japon, puis aux USA pendant 3 mois et qui a continué en Europe avec l'Angleterre, la Belgique, les Pays Scandinaves et limitrophes. Puis j'ai eu un petit accident, une fracture du pouce qui m'a immobilisé pendant six mois. Tous ces facteurs ont contribué de facto à cette absence inhabituelle. Non! Deux ans c'est beaucoup! Le prochain album live ou pas sortira dès 79 j'espère que ce sera avant l'été. J'aimerais revenir au rythme habituel.
M&S: Pensez vous qu'il ya un fossé entre comment les Américains vous perçoivent par rapport à l'intérêt que vous porte le public Européen?
RG: Il y a des caractéristiques propres à chaque race, chaque peuple. C'est un fait évident dans mes spectacles.
Depuis 71 nous avons fait 12 tournées mondiales! En Europe mes albums se vendent bien sans distinction, tout le contraire des Etats Unis. Là bas, un de mes futurs travaux sera une étude des conditions nécessaires à la réalisation d'un 33 tours qui s'adapte au marché Américain.
M&S: Selon moi, et c'est mon opinion personnelle, ce qui reste de ce que l'on appelle le "White Blues" se résume à Mayall et Gallagher. Enfin , en ce qui concerne Mayall on a peu de nouvelles...
RG: Le public espère toujours une évolution! Actuellement ce qui m'inquiète c'est que je me suis engagé dans une guerre ouverte mais juste contre le mouvement Punk!Je ne crois pas être étiqueté dans une quelconque mouvance. Par exemple, il se passe la même chose entre le Punk et le phénomène Roxy-Music. En Angleterre tout ce qui s'éloigne de la lignée de Brian Ferry est vouée à l'indifférence.
M&S: Quel avenir pour le rock dans les années 80?
RG: Certainement qu'il y aura de nouveaux genres. Elvis Costello fait déjà partie des années 80! Le rock peut devenir fantaisiste, sophistiqué et perdre son âme. C'est ce qui est arrivé aux Stones. On leur donne des angles nouveaux, une nouvelle image, un symbole, mais on ne peut pas parler de progrès.
Mon attitude tend à s'approcher au plus près d'un R&Blues primaire, naturel: et ça c'est ce qui manque à la New Wave, car le Blues ne leur parle pas en raison de leur jeune âge! Maintenant tout est axé sur le Hard Rock, mais au fur et à mesure que ces jeunes vont grandir , ils verront les choses differement et ils se rendront compte que dans les années 50 il y avait de la bonne musique.Ce n'est pas de la nostalgie! Non!C'est juste une bonne musique faite dans des conditions bien différentes de notre époque. Fats Domino par exemple.Pour l'instant c'est lui qui est veritablement innovant! Le Rock sera toujours une mélodie avec un rythme. et si il existe un peloton évolutif comme on dit, Elvis Costello est à sa tête.
M&S: Qu'avez vous à dire au sujet de Keith Moon? Selon vous les Who c'est fini?
RG: C'est trés tragique. Keith Moon reste un des géants des années 60. C'était un individu complètement possédé par la folie! Et pas dans le sens publicitaire du terme! Les Who ont affirmé leur désir de continuer; J'espère qu'ils le feront. J'adore les Who. "Who are you" est trés "bluesy". Peter Townsend vit près de chez moi à Londres. Nous nous recontrons quelques fois. C'est un bon guitariste et un ami!
M&S: Pour les fans Portugaises Rory Gallagher est le célibataire idéal. A quoi ressemble la vie de l'homme le plus convoité d'Irlande?
RG: Je vis à Londres mais je possède deux maison à Cork en Irlande. J'aime la quiétude Irlandaise et les nuits passées dans les pubs à bavarder et chanter mais toujours à l'aide de la bière ou du whisky. J'aime le football et suivre un combat de boxe à la télé! Mon principal hobby reste la lecture, mais je m'éloigne jamais vraiment de ma guitare.
J'espère un jour pouvoir fabriquer ma propre guitare!...J'avais déjà commencé mais je n'en étais pas satisfait, il faut que j'enrichisse mes connaissances en électronique! Une chose est certaine par contre je vais commencer par me chercher une femme pour me marier. J'attends vos lettres chères Portugaises! Et n'oubliez pas les photos!
Passons maintenant à la vraie vie! Qui veut me suivre?
Et nous voilà donc en train de parler de femmes! Les plus belles selon lui sont les Espagnoles, mais quoique c'est pas si sûr les Françaises ont un certain charme. Et les Portugaises?
José Oliveira.
"Je deteste la New Wave!"
DIJON- HOTEL CENTRAL:
Nous sommes descendus au même hôtel. Une heure et demi avant le show, Gallagher accepte une entrevue durant laquelle on abordera plusieurs sujets interessants. Sans oublier bien sûr le traditionnel whisky qui au final nous aura dévié de notre sujet de conversation principal, le rock, à son point faible: les femmes! Et en fin de compte sur ce qu'il pense du mariage....
M&S: Taste fut un groupe qui a connu un certain succès dans les années 60, mais on ne sait pas comment vous en êtes arrivés à la formation de ce groupe, que faisiez vous avant?
RG:Ma vie de musicien a commencé bien avant la période de Taste avec un groupe composé de 3 musiciens, rien de bien particulier et sans nom défini, durant quelques semaines.
Comme nous ne pouvions pas faire de tournée en Angleterre nous sommes allés à Hambourg où nous avons joué dans quelques petits clubs en espérant que se reproduise le miracle des Beatles!
Ensuite nous sommes rentrés en Irlande puis est venue la naissance de Taste. Mais avant d'être dans ce petit groupe je jouais de la guitare acoustique et électrique avec des camarades de classe.
Taste a été formé en 66 avec Eric Kitteringham et Norman Damery. J'ai vraiment adoré cette époque "Heavy". Puis il y a eu un changement avec la venue de Richard Mc Cracken et John Wilson comme bassiste et batteur. avec eux nous avons fait les premières parties des Blues Breakers , de John Mayall. Une époque de laquelle je garde de bons souvenirs. Taste s'est séparé en 70 et l'année suivante je débutais ma carrière solo.
M&S: Pourquoi Taste qui connaissait un succès grandissant s'est il séparé? Quels furent les motifs?
RG: Le poids de 4 années passées ensemble se faisait sentir. Des personnes commençaient à avoir des problèmes d'ego. L'abandon de Richard Mc Cracken a précipité la fin. Avec le succès, nous commencions à avoir pas mal de problèmes de management et de direction qui sont venus aggraver la situation. J'ai pensé que je devais en finir et "monter mon propre commerce". J'ai quand même beaucoup hésité à continuer. Mais j'ai décidé de me lancer dans une carrière solo avec de bons musiciens à qui je dois beaucoup!
M&S: Et en ce qui vous concerne personnellement quelles sont vos influences?
RG: Au début quand j'étais encore à l'école mon premier héros fut Elvis Presley. J'aimais aussi beaucoup Buddy Holly et Eddie Cochran. J'ai découvert le blues plus tard mais on ne peut pas veritablement parler d'influence. Le terme exact serait plutôt "Ressenti" (Feelings). Un réel don de la jeunesse.
Après j'ai commencé à écouter Jack Bruce, Mayall, Clapton, Beck et les autres monstres de la musique moderne. Muddy Waters et la génération des "Kings" m'a aussi considérablement inspiré.
M&S:New Wave-Reggae-Disco, quelle est votre opinion sur tous ces styles de musique?
RG:Je déteste la New Wave! Punk est un mot qui existe depuis longtemps. Certes il y a beaucoup de publicité et de folie autour. Mais franchement je ne vois pas ce qui différencie les Sex Pistols des Stones ou des Pretty Things si ce n'est leurs coupes de cheveux! Musicalement je ne pense pas que la New Wave soit plus intéressante que la vieille garde. Mais notez et écrivez qu'il ne s'agit là que de ma propre opinion. Maybe I'm wrong! (en Anglais dans le texte)On verra comment ça évolue. cela dit, je préfère le Punk à la Disco du style Amanda Lear et ses semblables. Le Reggae? J'adore! Bob Marley est un type intelligent.
M&S: "Irish Tour74" fut un tournant important dans votre carrière de musicien.Un album combiné avec la sortie d'un film magnifique qui montre plusieurs concerts dans une Irlande politisée.
C'est dans vos projets une aventure semblable?
RG: "IrishTour" était mon dernier travail pour Polydor. Quand j'ai signé avec ma nouvelle maison Chrysalis il a été convenu que je fasse 3 albums studio et c'est seulement après avoir progressé dans les sessions en studio que je pourrais faire un live.
Bien sûr j'ai parfaitement conscience de la somme de travail qu'il faut pour faire un album live dans lequel on retrouve toutes mes préférences, parce que je suis avant tout un musicien de scène. Peut être que le prochain sera un enregistrement live. Les films quant à eux sont étonnants, en particulier quand ils sont signés par un réalisateur tel que Tony Palmer qui est mentionné dans toutes les encyclopédies de 7ème Art grâce à "ALL YOU NEED IS LOVE". Le film de mon périple Irlandais a parcouru le monde et a été un immense succès.
Mais il ne faut pas négliger cependant le problème financier. Les films sont la majeure partie du temps une perte d'argent! Les charges sont énormes et je suis sûr que le public est loin de s'imaginer combien cela est coûteux. Mon intérêt n'est pas de mettre de l'argent dans des films. Non! Je ne vais pas investir à perte ce que je gagne avec mes disques dans des films musicaux.
Recemment, une télé Allemande m'a accompagné en tournée en Grande Bretagne et nous a filmés avec des techniques différentes de Palmer. C'était interessant. Mais pour le moment je n'ai pas prévu de long métrage. La vie est déjà assez chère!
M&S: Parlez nous un peu de l'album qui vient de sortir "Photo Finish", comment s'est déroulé sa réalisation?
RG: Pour la première fois dans ma carrière ce n'est pas sur un album que j'ai travaillé mais 2! Notez bien: Nous avons commencé à enregistrer il y a un an en Amérique et au bout de 3 mois nous sommes arrivés à la conclusion que le travail n'était pas bon.
Nous sommes retournés à Londres afin de repartir sur des bases saines. le studio situé sur Oxford Street était impeccable techniquement parlant mais l'environnement était infect. Sa situation en plein centre de Londres faisait qu'en milieu de journée c'était un véritable enfer à cause de la circulation intense. Et cela a commencé peu à peu à affecter nos sessions en studio.
Alors je me suis renseigné sur les studios Allemands qui ont une bonne réputation en matière de technicité, on a opté pour Dirk Studios situé dans un village près de la magnifique ville de Cologne, un paradis pour les sessions d'enregistrement avec hôtel, piscine, et grand bosquet.
Enfin toutes les conditions optimales pour faire un bon travail de concentration et d'improvisation étaient réunies. Il nous a fallu 3 bonnes semaines pour la réalisation de cet album après tant d'aventures.
Le prochain nous le ferons à Londres mais à l'air pur cette fois ci! En Allemagne l'atmosphère était un peu trop relax parce que nous avions déjà le matériel de l'album (textes et musiques) prêt. C'était un peu des vacances si vous voulez.
"Photo Finish" est une pièce de 9 compositions avec avant tout un élément nouveau: le batteur Ted Mc Kenna. Ces 9 chansons ont été sélectionnées parmi les 15 que j'avais écrites. Il a été produit en collaboration avec Alan O'Duffy qui a déjà travaillé avec Paul Mc Cartney, les Stones, les Kinks et bien d'autres, et qui a une grande expérience.
Quant au contenu il y a un son plus hard, plus de guitares, plus de rythme. Le Blues est toujours là mais il est plus proche du Blues Rock! C'est trés excitant! C'est un son Rory Gallagher avec de nouvelles idées!
(to be continued... )
Et voici la suite...
M&S: Quel est selon vous votre meilleur album?
RG: Jusqu'à présent ma préférence allait à "Calling Card"; Mais "Photo Finish" possède un son plus naturel qui ne renvoit pas l'atmosphère pesante du studio. C'est mon album préféré. Mais j'adore aussi "Tattoo".
M&S: Cet album magnifique sort après deux années de silence! Que s'est il passé?
RG: Oui quand les albums ne se succèdent pas à un rythme normal (un par an) , les gens ont tendance à croire qu' "on s'est endormis à l'ombre d'un arbre"!
Ca n'est pas ça du tout! Nous avons fait une énorme tournée qui est passée par le Japon, puis aux USA pendant 3 mois et qui a continué en Europe avec l'Angleterre, la Belgique, les Pays Scandinaves et limitrophes. Puis j'ai eu un petit accident, une fracture du pouce qui m'a immobilisé pendant six mois. Tous ces facteurs ont contribué de facto à cette absence inhabituelle. Non! Deux ans c'est beaucoup! Le prochain album live ou pas sortira dès 79 j'espère que ce sera avant l'été. J'aimerais revenir au rythme habituel.
M&S: Pensez vous qu'il ya un fossé entre comment les Américains vous perçoivent par rapport à l'intérêt que vous porte le public Européen?
RG: Il y a des caractéristiques propres à chaque race, chaque peuple. C'est un fait évident dans mes spectacles.
Depuis 71 nous avons fait 12 tournées mondiales! En Europe mes albums se vendent bien sans distinction, tout le contraire des Etats Unis. Là bas, un de mes futurs travaux sera une étude des conditions nécessaires à la réalisation d'un 33 tours qui s'adapte au marché Américain.
M&S: Selon moi, et c'est mon opinion personnelle, ce qui reste de ce que l'on appelle le "White Blues" se résume à Mayall et Gallagher. Enfin , en ce qui concerne Mayall on a peu de nouvelles...
RG: Le public espère toujours une évolution! Actuellement ce qui m'inquiète c'est que je me suis engagé dans une guerre ouverte mais juste contre le mouvement Punk!Je ne crois pas être étiqueté dans une quelconque mouvance. Par exemple, il se passe la même chose entre le Punk et le phénomène Roxy-Music. En Angleterre tout ce qui s'éloigne de la lignée de Brian Ferry est vouée à l'indifférence.
M&S: Quel avenir pour le rock dans les années 80?
RG: Certainement qu'il y aura de nouveaux genres. Elvis Costello fait déjà partie des années 80! Le rock peut devenir fantaisiste, sophistiqué et perdre son âme. C'est ce qui est arrivé aux Stones. On leur donne des angles nouveaux, une nouvelle image, un symbole, mais on ne peut pas parler de progrès.
Mon attitude tend à s'approcher au plus près d'un R&Blues primaire, naturel: et ça c'est ce qui manque à la New Wave, car le Blues ne leur parle pas en raison de leur jeune âge! Maintenant tout est axé sur le Hard Rock, mais au fur et à mesure que ces jeunes vont grandir , ils verront les choses differement et ils se rendront compte que dans les années 50 il y avait de la bonne musique.Ce n'est pas de la nostalgie! Non!C'est juste une bonne musique faite dans des conditions bien différentes de notre époque. Fats Domino par exemple.Pour l'instant c'est lui qui est veritablement innovant! Le Rock sera toujours une mélodie avec un rythme. et si il existe un peloton évolutif comme on dit, Elvis Costello est à sa tête.
M&S: Qu'avez vous à dire au sujet de Keith Moon? Selon vous les Who c'est fini?
RG: C'est trés tragique. Keith Moon reste un des géants des années 60. C'était un individu complètement possédé par la folie! Et pas dans le sens publicitaire du terme! Les Who ont affirmé leur désir de continuer; J'espère qu'ils le feront. J'adore les Who. "Who are you" est trés "bluesy". Peter Townsend vit près de chez moi à Londres. Nous nous recontrons quelques fois. C'est un bon guitariste et un ami!
M&S: Pour les fans Portugaises Rory Gallagher est le célibataire idéal. A quoi ressemble la vie de l'homme le plus convoité d'Irlande?
RG: Je vis à Londres mais je possède deux maison à Cork en Irlande. J'aime la quiétude Irlandaise et les nuits passées dans les pubs à bavarder et chanter mais toujours à l'aide de la bière ou du whisky. J'aime le football et suivre un combat de boxe à la télé! Mon principal hobby reste la lecture, mais je m'éloigne jamais vraiment de ma guitare.
J'espère un jour pouvoir fabriquer ma propre guitare!...J'avais déjà commencé mais je n'en étais pas satisfait, il faut que j'enrichisse mes connaissances en électronique! Une chose est certaine par contre je vais commencer par me chercher une femme pour me marier. J'attends vos lettres chères Portugaises! Et n'oubliez pas les photos!
Passons maintenant à la vraie vie! Qui veut me suivre?
Et nous voilà donc en train de parler de femmes! Les plus belles selon lui sont les Espagnoles, mais quoique c'est pas si sûr les Françaises ont un certain charme. Et les Portugaises?
José Oliveira.
Dernière édition par Emi le Lun 13 Juin 2011, 10:31, édité 12 fois
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Très intéressante interview, merci emi !
Il parle très certainement des images du début de la série de documentaire G-man que l'on trouve sur you tube:
En tout cas point de vue dates ça correspond !
Recemment, une télé Allemande m'a accompagné en tournée en Grande Bretagne et nous a filmés avec des techniques différentes de Palmer. C'était interessant. Mais pour le moment je n'ai pas prévu de long métrage. La vie est déjà assez chère!
Il parle très certainement des images du début de la série de documentaire G-man que l'on trouve sur you tube:
En tout cas point de vue dates ça correspond !
Re: Rory dans les revues et les mags
Tout à fait Garb c'est de ce documentaire qu'il parle, Gerry en parle aussi dans son livre.
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
Oyez, oyez braves forumeurs! J'ai fini la traduction complète de l'interview de Musica e som ! Il faut lire mon post précédent , j'y ai rattaché la suite de la traduction et c'est vraiment une des meilleures ITW de Rory, je la connaissais depuis longtemps grâce au site de Wim et ça m'a fait plaisir de la traduire car Rory s'y dévoile particulièrement! J'espère que vous apprecierez! En tout cas ce fut dur....
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
Re: Rory dans les revues et les mags
merci gente Emy, tu as fourni là un travail colossal et je t'en remercie vivement,
interview vraiment intéressante, on a presque l'impression de discuter avec Rory, tant le ton est simple mais pertinent, je trouve cela différent de tout ce qu'on a déjà pu lire même si on ne peut rien changer à l'histoire
et merci aussi à Joca pour tous ces documents, pour ses remarquables interventions en français et pour sa gentillesse et son dévouement.
Merci encore à Rory qui nous fait tant vibrer et qui nous a permis de nous cotoyer.
interview vraiment intéressante, on a presque l'impression de discuter avec Rory, tant le ton est simple mais pertinent, je trouve cela différent de tout ce qu'on a déjà pu lire même si on ne peut rien changer à l'histoire
et merci aussi à Joca pour tous ces documents, pour ses remarquables interventions en français et pour sa gentillesse et son dévouement.
Merci encore à Rory qui nous fait tant vibrer et qui nous a permis de nous cotoyer.
prettyrose- Messages : 4970
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 67
Localisation : lorraine
Re: Rory dans les revues et les mags
Obrigado Emi!Emi a écrit:Oyez, oyez braves forumeurs! J'ai fini la traduction complète de l'interview de Musica e som ! Il faut lire mon post précédent , j'y ai rattaché la suite de la traduction et c'est vraiment une des meilleures ITW de Rory, je la connaissais depuis longtemps grâce au site de Wim et ça m'a fait plaisir de la traduire car Rory s'y dévoile particulièrement! J'espère que vous apprecierez! En tout cas ce fut dur....
Re: Rory dans les revues et les mags
Merci Rosy et Merci Chino Et aussi merci à Joca d'avoir posté cette trés belle interview!
Emi- Messages : 4358
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 46
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